Le cheval ailé et l’épée d’or : événement au cœur du confinement

« Il n’est pas nécessaire que tu sortes de chez toi. Reste assis à ta table de travail et écoute. N’écoute même pas, attends seulement. N’attends même pas, sois tout à fait silencieux et seul. Le monde va s’offrir à toi et jeter son masque, il ne peut pas faire autrement, il se tordra d’extase devant toi. » Kafka, Les Aphorismes de Zürau

Lors du précédent billet, j’ai mis l’accent sur la Gorgone et Persée. La pensée va naturellement vers ce qui la séduit. J’ai voulu montrer que la terreur personnifiée par Méduse pouvait être détournée, que l’homme possédait les armes pour surmonter cette épreuve. Je me suis empressée de convoquer Athéna et de faire apparaître Pégase et Chrysaor, le cheval ailé et l’épée d’or. J’ai cavalé jusqu’à la victoire de Persée, incapable de brider mon impatience. Or la peur agit précisément ici. Elle se mêle à l’impatience qu’elle attise. Peur que l’idée échappe et que l’abîme s’ouvre. Peur, angoisse plutôt, face à la possibilité du néant… dès lors que le néant affleure. Rembobinons le film. Car pour commencer à faire nôtres le cheval ailé et l’épée d’or, il convient de revenir à Danaé, de devenir même Danaé. Imaginons la même histoire mais non plus du point de vue de Persée ou plutôt de l’auteur qui se projette en Persée mais de Danaé à laquelle il n’est pas évident, dans un premier temps en tout cas, de s’identifier.

Danaé était la fille du roi d’Argos, Acrisios. Celui-ci, nous apprend Apollodore, avait un frère jumeau, un certain Proétos, avec lequel il se querellait déjà dans le ventre de sa mère. Le thème des frères ennemis est fréquent. Rappelons seulement Caïn et Abel, Esaü et Jacob ou encore Romulus et Remus. Acrisios finit par l’emporter sur son frère et régner sur Argos. Celui-ci ne demeure cependant pas en reste puisqu’il reçoit de son beau-père une armée au moyen de laquelle reconquérir le pouvoir et régner sur Tyrinthe. Je retiens donc de cette dispute entre frères jumeaux le partage d’un territoire et l’établissement de frontières. Notons, au passage, que ce sont les cyclopes qui édifient les enceintes fortifiées de Tyrinthe. On assiste là, à mon sens, à des luttes nécessaires au processus d’individuation de l’homme ainsi qu’à l’émergence de l’égo.

Acrisios, dans le ventre de sa mère déjà, s’oppose donc à celui avec lequel il pourrait être confondu. Il ne peut y avoir qu’un seul vainqueur, qu’un seul roi, qu’un seul égo. Cette crainte qu’un autre puisse lui dérober son identité, empiéter sur son domaine et le confondre, ne quitte jamais le roi. Et c’est précisément cette crainte que l’oracle va lui présenter : il ne mourra pas de la main d’un étranger mais de celle du petit-fils que lui donnera sa fille Danaé. Il mourra par son sang. Ce que redoute Acrisios coule dans son propre sang. C’est de l’intérieur qu’on veut le mettre à mort. Autrement dit, il porte en lui sa propre fin, sans laquelle, soit dit en passant, le renouvellement des générations serait impossible. Et c’est ce renouvellement, cette transmission de la vie que le roi refuse de reconnaître, Il prétend emmurer la vie et faire en sorte qu’elle se limite à sa seule juridiction.

Les mythes regorgent ainsi de pères qui s’opposent à la succession de leur fils. Cronos qui a castré Ouranos redoute, une fois devenu roi des Titans, un fils qui lui ferait subir le même châtiment. Aussi décide-t-il de les avaler les uns après les autres à peine nés. Zeus, soustrait par sa mère à la dévoration de son père, redoute lui aussi le fils que lui annonce Thétis et qui le détrônerait. Il n’attend donc pas sa naissance et avale Métis enceinte. La liste est longue. Elle témoigne des différents modes d’obstruction perpétrés par ces pères qui, pour conserver le pouvoir, sont prêts à bloquer, coûte que coûte, le processus de la vie. Chacun imagine une ruse pour éloigner le fils redouté et cette ruse opère comme un barrage sur un fleuve. Il produit certes de l’électricité mais en dévie le cours naturel. Devons-nous appeler le barrage, civilisation ? Progrès ? Quant à la ruse des pères pour assurer leur domination, est-ce cela que l’Occident a valorisé en insistant sur la technique ?

Quelque chose doit se transmettre au fil des générations que les pères tendent à vouloir garder pour eux. Cette rétention a pour conséquence une accumulation ou encore une concentration qui fait insidieusement le jeu du matérialisme et de la dette. Ce qui est transmis, c’est, du point de l’organicité de la vie, l’effet produit par la « faute » des pères et donc toujours une dette contractée auprès de la vie. Les fils auront inévitablement à la rembourser mais, une fois devenus pères à leur tour, s’évertueront à contourner cette obligation.

Générations après générations, sont ainsi transmises des machines toujours plus perfectionnées et, grâce à elles, des possibilités toujours croissantes de production et d’accumulation de richesses. La pression dans le barrage n’a cessé de s’intensifier générant toujours plus d’énergie, ce qui a permis le développement de nouvelles machines. Mais au-delà du barrage, là où grondait autrefois un fleuve puissant, s’écoule désormais un ruisseau. Les terres alentours, moins humides, ont vu disparaître certains végétaux puis certains animaux. Le fleuve qui se jetait fièrement dans la mer, s’épuise à présent péniblement jusqu’à la côte. A son embouchure, une ville a été édifiée. Dans le filet d’eau désormais enterré sous le bitume des trottoirs, se déversent les égouts. Et c’est ainsi, chargé de détritus, que le fleuve réduit à une peau de chagrin embrasse la mer et disparaît, nostalgique de son passé révolu.

Afin de contrer cette violence des pères, les mères, elles aussi, ont usé de mille ruses. Elles n’ont reculé devant rien pour protéger leur progéniture et assurer la continuité de la vie au-delà de l’avidité des égos. La force masculine se distingue par le faire autant que le fer. Mais c’est Gaia qui, la première, arme Cronos d’une serpe. Ouranos, en tout point pareil à un nourrisson inoffensif et sans dent qui tête encore la mamelle, se contentait alors d’une copulation incessante. Rhéa, quant à elle, cache Zeus à peine né et le confie à la chèvre Amalthée. Elle donne une pierre à engloutir, en guise de fils, à son époux. Gardiennes de la vie, les mères ont monté les fils contre les pères. Elles ont aussi contribué à creuser la différence entre le masculin et le féminin. La polarité homme/femme s’en est trouvée progressivement cristallisée. La naissance d’Athéna, fille de Métis, la ruse, par la tête de Zeus, son père, et non par l’utérus d’une mère, aura pour objet de relancer la dynamique entre les pôles masculin et féminin… La ruse avalée doit désormais servir l’alliance. Dans sa lettre à Paul Demeny du 15 mai 1871, lettre dite du voyant, Rimbaud écrit :

« Ces poètes seront ! Quand sera brisé l’infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l’homme, jusqu’ici abominable, – lui  ayant donné son envoi, elle sera poète, elle aussi ! La femme trouvera de l’inconnu ! Ses mondes d’idées différeront-ils des nôtres ? – Elle trouvera des choses étranges, insondables, repoussantes, délicieuses ; nous les prendrons, nous les comprendrons. »

J’aimerais ici vous faire entendre le courant qui a porté et façonné l’Occident, vous rendre sensibles à ce qui précède la crise actuelle, laquelle est aussi bien sanitaire qu’écologique, économique, politique, culturelle ou encore spirituelle, ainsi qu’à ce qui la dénouera : la reconnaissance de la femme ou plutôt du féminin – c’est-à-dire de l’Autre – ; grâce à laquelle les hommes comme les femmes deviendront poètes. Le verbe poiein, en grec, qui nous donne poète et poésie a un sens bien plus large que seulement littéraire. Il signifie faire, créer, produire, engendrer, enfanter… Il renvoie au génie créateur de la vie elle-même. Ce qui a été brimé, ce ne sont pas tant les femmes que le féminin, aussi bien en l’homme qu’en la femme, disons l’imagination créatrice, au profit de l’entendement, de la rationalité et du calcul, au profit du pouvoir et de la domination, au profit de la capitalisation et de la sclérose, au profit du durcissement jusqu’à la minéralisation. Le poète n’appelle pas à une nouvelle domination mais à une entrée en réciprocité qui n’a pas son précédent historique. Jamais, à grande échelle, le féminin et le masculin, en dehors de la reproduction, n’ont réellement collaboré. Nous incombe d’inventer l’ère du créatif.

Ceci étant posé, revenons au mythe de Persée et envisageons-le, comme je le disais au début, du point de vue de Danaé. Faisons de Danaé le point focal du mythe. Acrisios apprend par un oracle que le fils de Danaé le tuera. Ce fils n’existe pas. Il n’est pas encore né. Danaé n’est même pas enceinte. Il s’agit d’une toute jeune fille, probablement vierge. On ne lui connaît pas de fiancé. Afin d’éviter toute possibilité de rencontre, de séduction et d’enfantement, Acrisios fait enfermer sa fille dans une tour d’airain. Dans l’Ancien Testament, il est dit que Pharaon ordonne la mort de tous les nourrissons israélites mâles alors même que naît Moïse. Puis les Evangiles racontent comment le roi Hérode qui règne alors sur la Judée, apprenant de quelques devins la naissance d’un roi des Juifs, est saisi de terreur à l’idée de pouvoir être détrôné et fait assassiner tous les nouveau-nés. Le geste d’Acrisios, celui d’Hérode, celui de Pharaon, celui de Cronos ou de Zeus, qu’ils relèvent, ou non, de faits historiques, témoignent, je le répète, d’un trait fondamental de l’homme qui cherche à conserver son pouvoir. La spécificité de celui d’Acrisios réside dans le fait d’encapsuler l’âme, le principe de vie, l’Autre que représente Danaé. La tour d’airain dans laquelle elle se retrouve enfermée renvoie alors au corps-tombeau qu’évoque Platon. Comment réveiller ce corps ? Eviter qu’il ne se sclérose par la faute autant que par la peur d’un père ? Voilà le défi, sous forme d’initiation, que présente le mythe.

Acrisios n’a pas simplement peur de mourir. L’oracle le prive du déni qui caractérise l’humanité insouciante. Nous savons tous, théoriquement, que nous allons mourir. Mais la mort réelle est toujours celle d’autrui. Accéder à sa propre mort relève, précisément, de l’initiation. Et c’est cette initiation que le roi repousse. Il est tétanisé par la connaissance soudaine de sa mort. Ce qui est vie en lui, son propre sang, le sang de sa lignée, est aussi ce par quoi lui arrivera le coup fatal. Comment y échapper ? C’est impossible. Le roi se sait piégé. Acculé, il enferme sa fille d’abord dans une tour puis, lorsqu’il la découvre avec un fils, dans un coffre qu’il jette à la mer. Le durcissement de son cœur, jusqu’à l’inhumanité, suffit à faire la preuve de l’obsolescence de son règne. Le futur ne s’annonce déjà plus. Il se présente et, pour être supportable, exige un renversement de toutes les valeurs : une conversion. Acrisios, cependant, au lieu de se convertir, se raccroche à ses anciennes stratégies. Il s’imagine encore pouvoir repousser ce qui inéluctablement arrive.

L’oracle imposait au roi de renoncer au fantasme d’un pouvoir éternel… au semblant que constitue la permanence de son nom à travers le temps. Mais le roi se refuse à l’acquisition de cette sagesse. Il refuse d’endurer la connaissance de sa propre mort. Un oracle qui vous dit que votre petit fils va vous tuer ne signifie pas nécessairement qu’il va vous envoyer une boule de pétanque en pleine figure, à peine sorti du ventre de sa mère. Il peut être celui qui vous accompagne en fin de vie, alors que vous atteignez les 98 ans, et vous aide à partir. L’oracle insiste donc sur un passage, que le roi interprète au regard de sa propre structure psychique et de ses peurs. L’enfermement de Danaé renvoie à l’enferment du roi… l’enfer me ment (du roi)… Interprétation mensongère, pseudo. Nous y sommes ! Pseudo, en grec, signifie faux, erroné. Le mythe de Persée consiste à faire tomber le masque, le semblant dont s’affublent les pères… les noms éphémères des lignées en vue du Nom dont le Je est porteur et que le sang, par sa circulation, symbolise.

Danaé est donc victime de la perversion de son père. Lacan écrivait perversion « père-version » : version du père… victime de l’interprétation erronée de ce dernier. Lorsque je songe à Danaé m’apparaît aussitôt le tableau de Jan Gossaert. Il s’agit d’une huile sur panneau de chêne conservée à la pinacothèque de Munich. Danaé, dans une tunique bleue qui dévoile son sein droit, a un visage opalin de Madone. Elle est assise sur un coussin rouge, au centre d’une tour sertie de colonnes entre lesquelles se dessine, à l’extérieur, la ville renaissante. Un collier serpentin coule sur sa poitrine. De ses deux mains, la jeune fille retrousse délicatement sa robe au dessus de ses genoux. Une fine pluie d’or descend sur elle. Ni pudique, ni ravie d’extase, ni Vierge, ni Sainte, Danaé préfigure, à mes yeux, une conception divine qui, à ce stade de notre genèse, se prépare encore. J’imagine volontiers une toute jeune fille, encore innocente et pourtant bouleversée de désirs, et que son père condamne à la clôture d’un couvent. Elle aurait aimé connaître un homme, humer le parfum de sa peau, s’éprouver à son contact, découvrir son sexe et le sien grâce à lui. Elle ne le peut pas. Elle doit y renoncer. Singulièrement inspirée, au lieu de se lamenter, elle s’abandonne à son Dieu, lequel lui répond. Il ne saurait s’agir de l’esprit sain. Ce qui vient par le sang, le Je du « Je suis », ne fait que s’annoncer au loin, en Persée, à travers Danaé.

Je me dis alors que Danaé ne sort jamais, concrètement, de la tour. Qu’elle a bien plutôt aimé et rêvé Zeus au point de recevoir en esprit la pluie d’or qu’il lui envoie. Je ne prétends pas que cette pluie d’or soit irréelle. Je dis que ce n’est pas encore la réalité. Je me dis aussi que Danaé a aimé et rêvé Persée au point de le concevoir, mais en esprit seulement. Persée m’apparaît alors comme une image éminemment vivante mais qui flotte aux portes de notre réalité concrète.

Tout le mythe relève de l’imagination et s’intensifie à mesure que Danaé approfondit sa prière. Les qualités héroïques qu’elle confère au héros et qu’il va actualiser sont très exactement celles qui faisaient défaut au roi Acrisios. Persée constitue donc la réponse de Zeus au manque de Danaé, qui est aussi le manquement de son père. Tout ce qui a lieu à partir du moment où Danaé est enfermée se déroule dans la tour de son imagination et n’est le fruit que de la solitude à laquelle elle est vouée et qu’elle accepte sans la moindre résistance. C’est une projection.

La jeune fille s’imagine découverte par son père qui a perçu les cris du jeune enfant. Elle se projette enfermée à nouveau mais, cette fois-ci, dans un coffre et jetée à la mer. Elle se projette encore repêchée par un certain Dictys dont le prénom signifie « filet » – la figure du pêcheur d’âme est esquissée. Son sauvetage, parce qu’il est une délivrance, pourrait symboliser une renaissance. Danaé est bien sortie des eaux matricielles mais c’est toujours en rêve… Sur l’île de Sériphos, elle n’existe pas encore pour elle-même. Son personnage permet seulement de refléter la convoitise de Polydectès et de conduire Persée jusqu’à la réalisation de son destin. La projection du film doit se poursuivre pour que les qualités nécessaires à la progression de l’âme apparaissent. Et ce n’est qu’en affrontant la Gorgone, la mort elle-même dont la déesse Athéna, par ruse, fait un masque, que le héros acquiert la sagesse que son grand-père avait, quant à lui, repoussée ; et qu’il libère, enfin, Pégase, le cheval ailé et Chrysaor, l’homme à l’épée d’or, respectivement, l’intelligence ailée et la parole d’or.

Ces qualités de l’âme, parce qu’elles faisaient défaut à la lignée de Danaé, avaient provoqué le durcissement du cœur du roi ainsi que son propre enfermement et celui de sa fille… Ce manque avait rompu la continuité entre les générations, faisant peser sur l’humanité le risque d’une dégénérescence. Ce qui descend à travers le rêve de Danaé et se manifeste dans la figure de Persée libère le passage à l’intelligence et à la parole, qu’incarnera bientôt le Fils de l’Homme.

Il est un autre tableau qui, régulièrement, me vient à l’esprit. Il s’agit d’une Annonciation d’Antonello da Messina conservée à la Galerie régionale de Sicile à Palerme. La Madone y est représentée à un pupitre sur lequel est posé un livre. Elle a la tête recouverte d’un voile bleu, le regard absorbé vers l’intérieur d’elle-même. La main droite délicatement levée au-dessus du Livre, comme pour signifier qu’elle écoute. Elle ne lit pas. Elle a lu. Et elle connaît par cœur. Aussi réécoute-t-elle en son cœur le Livre qui ne lui parle pas des Anciens mais de Celui qui vient, de Celui qu’elle rêve et qui, à travers elle, s’incarnera. L’Annonciation s’annonce par le Livre, à travers l’écriture, comme écriture. Ce qui me sidère encore, dans ce tableau de 1475, c’est le fond noir. Le Verbe s’annonce sur un monochrome, sur fond de solitude, chez celui qui surmonte l’effroi généré par l’abîme, en ce réceptacle vierge qu’est le cœur de la Madone.

La mère ici n’a plus à protéger un fils d’un père. Elle reconduit les fils au Père en permettant l’incarnation du Fils, c’est-à-dire de celui qui purifie le sang des fautes commises par les manquements des pères. Les fils peuvent désormais échapper à la horde primitive. Ils ne sont plus unis par le sang mais réunis en esprit. Ce sont des hommes. Se joignent à eux les filles, devenues femmes. Quelle que soit votre religion, que vous considériez ou non avoir la foi, j’aimerais vous faire entendre à travers les mythes qui, tout aussi étonnant que cela puisse paraître, en témoignent également, la manière dont à travers les âges et les civilisations, s’est préparée la descente du Verbe. Nous sommes, en nos solitudes, gardiens désormais de sa remontée. Si j’ai cité Kafka en préambule de ce texte, c’est parce qu’il fait parti de ces auteurs dont l’écriture travaille à édifier l’Homme. Il est un artisan du Livre, c’est-à-dire du livre-monde que nous avons, aujourd’hui plus que jamais, mais en réalité incessamment, à réécrire.

Camille Laura VILLET

Jan Gossaert, Danaé, huile sur panneau de chêne, Pinacothèque de Munich, 1527

Antonello da Messina, Annonciation, 1475

Pour aller plus loin…