Résumé

Jeff Koons

La Rétrospective – Centre Georges Pompidou

De la perversion du narcissisme

à la fin de l’histoire

J’ai eu la chance, hier soir, d’être invitée à une visite commentée de l’exposition rétrospective de Jeff Koons au Centre Pompidou.

Bernard Blistène, Directeur du Musée et commissaire de l’exposition, nous guidait parmi les œuvres.

Reconnaissons d’emblée l’avantage d’une visite entre les mains savantes d’un conservateur éminent : les informations historiques et les anecdotes abondent.

Soudain, les lapins en baudruche sur miroir, les aspirateurs gisants sous plexi ainsi que les toasters sur néons prennent une dimension tout autre : Jeff Koons est un produit de l’Amérique de Reagan, sûre d’elle-même, impérialiste et consumériste. L’objet d’art se présente comme une réduction de l’histoire de l’art à sa mise en abîme dans la quotidienneté.

Jeff Koons, fils d’un petit menuisier, prend-t-il sa revanche sur l’Art avec un grand « A » ? Complexe d’infériorité ? Bernard Blistène donne le ton d’emblée : Koons abolit toute dialectique. Envie alors de lui demander : Y a-t-il un regard libre possible en l’absence de dialectique ? Me contente de glisser dans l’oreille de mon voisin, grâce à qui j’avais la chance de me trouver dans ce musée que j’aime intensément : sans dialectique, pas de regard.

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